1819-1916

Henri Harpignies est un peintre paysagiste français.

Il se passionne très tôt pour le dessin. Déterminé à devenir artiste peintre et non à embrasser la carrière commerciale souhaitée par ses parents, il entre dans l’atelier du peintre graveur Jean Achard en 1846. Après deux ans de formation il part voyager en Italie. A son retour en France en 1850 il rejoint Corot et l’École de Barbizon. Grand admirateur de son art, Harpignies base sa peinture sur l’observation directe de la nature et la certitude que le dessin est fondamental dans la genèse d’une oeuvre. Il affirme un goût marqué pour les forêts et la campagne. Les paysages forestiers occupent une place majeure dans son oeuvre. Anatole France le surnomma « le Michel-Ange des arbres et des campagnes paisibles ». Il loue un atelier à Paris, peint en forêt de Fontainebleau à la belle saison et en 1957 aux Vaux-de-Cernay. Après un second voyage en Italie, il découvre le village d’Hérisson dans l’Allier, il y revient chaque été pendant 10 ans en compagnie d’autres peintres paysagistes. Il partagera ensuite sa vie entre Saint-Privé dans l’Yonne et le sud de la France.

Harpignies s’exprimait en ces termes : “Personnellement, je ne me suis débarrassé de la hantise des verts qu’à partir du moment où je les ai remplacés par des gris ou des bleus dont la gamme est infinie. Cela m’a permis plus tard de trouver des verts chauds répondant à tous les besoins. Corot fut par excellence celui qui triompha des verts et surtout des vert épinard. J’ai tenté de m’imprégner de sa manière.”

Ses plus grands succès ont lieu lors d’expositions aux salons de Paris à partir de 1861 et ses œuvres apparaissent, entre autres, dans les collections du Musée d’Orsay, de la National Gallery de Londres et de l’Institut d’art de Chicago. Son art fait également une large place à l’aquarelle, technique qu’il maîtrise avec beaucoup d’aisance.  C’est d’ailleurs par ses aquarelles qu’il se fit connaître à l’étranger. 

Peintre reconnu, Joseph Harpignies s’est également illustré comme violoncelliste de talent. Promu commandeur de la Légion d’Honneur en 1901, il en devient grand officier en 1911.