Cela fait déjà de nombreuses années qu’André BOUBOUNELLE a commencé à peindre, comme si, dès la naissance tout était joué, tout avait été donné. Très vite, André s’est rendu compte qu’il ressentait un véritable plaisir à découvrir la nature et à parcourir les paysages. Ils étaient pour lui un havre de paix dans une société mue par des besoins contradictoires et des ambitions conflictuelles en même temps qu’un objet de méditation, une source d’inspiration et un lieu de ressourcement.En même temps, André a découvert la beauté en visitant les musées. Cette beauté qui naissait de la rencontre du choix d’un sujet, d’une technique maîtrisée et d’un regard personnel qui en dévoilait le sens. L’artiste devenait divin en recréant le monde, ou en le réinterprétant.André vous dira, en toute modestie, que sa peinture n’est pas conceptuelle, mais que son inspiration lui semble venir d’ailleurs. Il pense n’être qu’un médiateur, un interprète, un instrument au service d’une harmonie qui s’impose à lui. Pour André, la peinture est d’abord un plaisir, la façon d’exprimer un amour pour la création, un ressourcement, une aventure comme celle qu’accomplit le cuisinier quand il vous mijote au coin du feu avec amour un bon petit plat aux saveurs et textures originales.Ce plaisir se goûte aux différentes étapes de la production : il y a d’abord le plaisir de se promener les yeux ouverts dans la ville ou la campagne à la découverte d’images et de sentiments nouveaux ; ensuite il y a le plaisir de se retrouver dans son atelier, de rassembler ses outils, ses matières, ses couleurs ; le plaisir de préparer la toile ; puis le plaisir de faire apparaître le sujet couche après couche, de matières transparentes ou de matières opaques ; le plaisir de se laisser guider par la touche de peinture qui sitôt posée fait apparaître une nouvelle vibration ; le plaisir de parcourir le paysage sur la toile en redécouvrant chacun de ses recoins. Nouvelle promenade, nouvelles découvertes, nouvelles sensations.Le travail d’André n’est pas dans l’urgence, la nécessité, la précipitation ou la gestuelle iconoclaste. Le travail d’André est dans la patience de celui qui apprécie le moment et la découverte, dans celui qui goûte les odeurs, les saveurs, les couleurs, les matières et les lumières et qui, suivant son instinct nous initie toile après toile aux mystères de la nature.A nous de saisir la chance de cette rencontre.