1876/78 – c.1955

En 1894, il effectue son service militaire à Brest. Ce contact avec la mer stimule son goût naissant pour les horizons lointains. Il étudie ensuite à l’école des Beaux-Arts, à Paris, où il fait la rencontre de Paul Signac, dont le néo-impressionnisme devait marquer sa production ultérieure.

Il repart en Belgique et  se rapproche des membres du groupe d’avant-garde bruxellois de la Libre Esthétique, expose à leur salon et, en 1903, au salon triennal des Beaux-Arts. À cette époque, il voyage sur la Côte d’Azur et dans les Baléares. 

Peintre de la Marine en 1922, il embarque à bord de la flotte française pour des missions en Méditerranée et en Afrique du Nord.

En 1925, dans le cadre de ses missions, il fait la découverte du Congo belge où il retrouve les artistes belges Auguste Mambour, Pierre de Vaucleroy et Fernand Allard l’Olivier.

Il expose en 1927 au Salon des artistes français4 puis, en 1931, à l’Exposition coloniale internationale de Paris. Le succès de ses tableaux africains est tel qu’il est chargé de décorer les paquebots Léopoldville et Albertville de la Compagnie maritime belge du Congo.

En 1934, il participe à une exploration de l’Arctique et peint les fjords norvégiens. Ses œuvres sont exposées l’année suivante au Salon des artistes français.

Cependant, Lantoine demeure attiré par le Sud. En 1936, il obtient une bourse de voyage pour l’Afrique-Occidentale française puis se rend en Océanie, à Madagascar et sur côte des Somalis. Il remporte au Salon des Artistes de ce temps, la même année, les prix coloniaux de l’Afrique-Occidentale française et de Madagascar puis, en 1940, celui du Maroc.

Ses voyages s’interrompent pendant la Seconde Guerre mondiale. Réfugié à Nice, il est confronté aux difficultés matérielles liées à l’Occupation (tableaux perdus ou hors d’atteinte, complications de transports, pénurie d’emballage) et doit renoncer à exposer.

De retour en France en 1946, il s’installe à Paris où il est fait, en 1948, chevalier de la Légion d’honneur. Il effectue encore quelques expéditions à l’occasion desquelles il réalise des illustrations et collabore à la revue des forces navales françaises Cols Bleus. Voyageant à son propre compte, il atteint Madagascar, laissant de la Grande Ile des impressions écrites publiés à son retour sous forme d’article dans la Revue coloniale belge; puis c’est Djibouti et la Côte Française des Somalis où il se trouve en 1955.