1881-1962

Elysée Maclet est un peintre français né en 1881, décédé en 1962.

En 1906, il quitte pour la première fois sa Picardie natale pour rejoindre Paris et surtout Montmartre. Il fait ses débuts en peignant des lits en fer chez Favart. Puis il travaille comme décorateur au Moulin Rouge. Il sera le premier à peindre Montmartre avec d’autres techniques que l’impressionnisme, inventant un style qui inspirera d’autres peintres, marqué par la simplicité et l’apparition de couleurs de façon expressionniste.

C’est en 1918 qu’il découvre la mer et va peindre en Normandie. Il rentre à Paris l’année suivante, il y est alors pressenti comme le nouvel Utrillo.

C’est en partie grâce à son mécène, le baron Von Frey, un riche industriel autrichien que le peintre peut commencer à vivre de son art. Cependant, il rompt son contrat quelques années plus tard. S’ensuit une période d’errance artistique et sentimentale. 

Même si le chemin vers la reconnaissance et la gloire a été long et tortueux, Elisée Maclet est aujourd’hui reconnu alors qu’il n’a pu vivre que pauvrement tout au long de sa vie. 

A ses débuts, il peint des aquarelles, ayant fréquenté dans son enfance le curé Deleval grand passionné d’aquarelle. 

Puis, il passe à la brosse avant de prendre le couteau vers 1909. Après 1916, il développe la couleur et la finesse des formes. Cette période est considérée comme celle où Maclet est au sommet de son art. C’est en peignant les rues de Montmartre et la butte dans un style très personnel que débute sa carrière de peintre. Son style se démarque du style impressionniste très en vogue à l’époque. 

Après avoir peint de manière frénétique les rues de la capitale, Elisée Maclet est envoyé dans le Sud par son mécène. Subjugué par les paysages et la lumière du Sud, les œuvres du peintre prennent une tournure beaucoup plus colorée. Il est alors souvent comparé à Van Gogh. 

Cependant, son déménagement en Bretagne en 1929 impacte fortement l’utilisation des couleurs vives dans ses tableaux. 

De retour à Paris en 1933, une nouvelle phase artistique débute. Il peint de nouveau Paris sous un angle plus précis et poétique en essayant d’apporter une touche de légèreté dans la période sombre de l’Occupation. 

Sa reconnaissance posthume est à la hauteur de son talent.