Michel Raabe est né le 29 avril 1947, dans la maison, et même dans le lit, de ses grands-parents, au 18 rue des Pavillons, dans le quartier Saint-Fargeau de Paris, aussi appelé Télégraphe du fait de la présence d’une installation de communication installée sur ce point haut au début du 19e siècle.
A cette époque, c’était un charmant quartier discret de pavillons et d’entreprises artisanales entouré de lieux plus célèbres tels que le quartier de Belleville portant les souvenirs d’Edith Piaf ou de Maurice Chevalier, le jardin des Buttes Chaumont, le cimetière du Père Lachaise et le quartier des Lilas dont le nom est associé à la présence très importante de ces arbres dans le quartier.
Son grand-père maternel, Louis Rousselet, artiste, créateur de parures pour les grands couturiers entre les années 1920 et 1960, et homme d’affaires talentueux, y avait ses ateliers. La mère de Michel était son adjointe et dirigeait les ateliers. Son père était représentant et effectuait des tournées dans l’est de la France pour vendre les collections. C’est donc dans un environnement de travail en atelier et de création que Michel a été élevé dès son plus jeune âge.
A l’adolescence, son grand-père l’a initié à la création et lui a fait connaître de nombreux artistes peintres et sculpteurs. C’est chez Robert Blard, un sculpteur qui avait son atelier à proximité de la maison, que Michel a été initié à ce travail. Les bronzes de cette époque ont été coulés chez un fondeur connu qui avait aussi son atelier à deux pas de la maison. Jusqu’à l’âge 18 ans, Michel Raabe a ainsi pratiqué régulièrement le dessin, la sculpture, la peinture et le travail du verre.
Mais à la fin des années 1950, les activités de fabrication de bijoux du grand-père de Michel ont commencé à décliner fortement du fait de la concurrence espagnole, puis italienne, puis hongroise, puis asiatique, mais aussi, du fait des changements de mode. Jusqu’à cette époque, toutes les femmes, y compris les ouvrières s’achetaient plusieurs parures par an. Dans les années 1960, tout a changé. L’habillement s’est fait pratique avant tout. La notion d’élégance qui était partagée par toutes les classes de la société n’a plus été que l’intérêt d’une petite minorité.
Michel, qui avait un temps envisagé de suivre les pas de son grand-père, s’est rendu compte de l’impasse dans laquelle il risquait de s’engager et a choisi de poursuivre une formation scientifique pour laquelle il avait aussi des dispositions favorables.
Il est ainsi entré en 1968 à l’Ecole Polytechnique. Après son service militaire, il a fait comme école d’application l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées et simultanément l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts en architecture dont il a obtenu les diplômes en 1973. A cette occasion, il a renoué avec la peinture et le dessin qui étaient des matières obligatoires et il a rencontré dans ces écoles des enseignants-artistes de renom qui l’ont marqué.
Son parcours professionnel, effectué dans les domaines de l’architecture et de l’immobilier, l’a éloigné un temps de la création artistique bien qu’il ait participé directement à la conception de projets importants tels que le Musée d’Orsay, l’université de Dammam en Arabie Saoudite, le siège de Vinci à Rueil-Malmaison, le port de Dives-Cabourg, le quartier de Rueil 2000 ou encore les studios de cinéma de Babelsberg dans la banlieue de Berlin et des immeubles de bureaux à la Défense.
Cette activité lui a permis de fréquenter de grands architectes, également dessinateurs, et de renouer épisodiquement avec le dessin, notamment à l’occasion de projets sur lesquels il a travaillé.
C’est à la retraite que Michel a repris vraiment les activités artistiques.
Il a notamment réalisé le Chemin de Croix de l’Eglise de Montfort-l’Amaury : un ensemble de 15 bas-reliefs en bronze de 50cm par 50 cm placés sur des colonnes.
Depuis 2012, Michel Raabe anime la galerie d’art Alatelier actuellement localisée à Méré.